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Trois, deux, un : partez.
Il y a un mythe qui entoure les débuts : nouveau départ, rentrée des classes, nouvelle année, etc. L’occasion de faire un reset sur ce qu’on a fait par le passé, de prendre de nouvelles habitudes, de repartir à zéro, comme allégé du poids d’anciennes pratiques. On veut alors profiter de cet élan pour faire les choses différemment, pour se réinventer, pour essayer d’autres choses ou selon l’expression consacrée, pour « faire un pas de côté ».
Quand on parle d’un nouveau départ, ce que l’on cherche souvent c’est la possibilité de ne pas être associé à notre passé, notre histoire, créer une coupure et redémarrer autrement. Il y a donc souvent cette idée d’une rupture souhaitée, portée par l’espoir d’un avenir meilleur.
C’est un sujet qui anime beaucoup des gens que je croise dans mon travail : prendre un nouveau départ c’est faire confiance à nouveau, c’est miser sur la possibilité d’un autre réel, d’une nouvelle histoire.
Pourquoi je parle aujourd’hui du nouveau départ ?
Eh bien tout simplement parce que j’en prends un moi-même. Bloom Fabrique a toujours servi à cela : essayer de faire fleurir les choses. Autant vous dire qu’en ce contexte de crise, ce ne serait pas du luxe. Je vais donc partager ici mes tentatives, mes essais, et aussi mes échecs car je crois plus que jamais que
« la réussite ce n’est que passer d’échec en échec sans perdre son enthousiasme » (c’est de Churchill, amen…).
Ce nouveau départ s’est imposé à moi après des années alourdies par des épreuves de la vie. Trois années qui m’ont pourtant laissée vivante, et malgré les cicatrices, je trouve quelque part en équilibre sur mon petit cœur le désir de remettre une pièce dans la machine.
Car, après tout, si nous sommes ici et en vie, pourquoi ne pas essayer de jouer encore ? Après tout, si l’on regarde bien, de la joie, on peut en trouver tous les jours.
Pour ma part, je vais donc faire plusieurs choses :
Tout d’abord, je vais partager ici ce avec quoi je me suis occupée depuis deux ans (spoil alert : c’est toujours en lien avec le travail, la transition pro et la création d’entreprise)
Ensuite, je vais partager, probablement sous forme de petites interviews, des témoignages de personnes que j’ai trouvées inspirantes (quel mot galvaudé my Lord) – ou pour le dire autrement, des personnes que j’ai trouvées poétiques. Poétiques au sens opposé à prosaïques : des personnes qui trouvent une joie créatrice dans leur quotidien. Si le mot vous parle autant qu’à moi, je vous recommande d’ailleurs chaudement la passionnante intervention d’Aurélien Barrau qui engage à une révolution politique, poétique et philosophique.
Je partagerai aussi mes propres solutions pour naviguer à travers ces années de tempête.
Je reprendrai également la publication des fiches de lecture qui, of course, ne s’appelleront pas ainsi puisqu’on n’est plus en Terminale.
L’avenir se dessine donc avec des collaborations, des rencontres, de l’énergie créatrice, de l’enthousiasme, du travail et de l’engagement. Car je n’ai jamais eu autant besoin de mon travail et de ma discipline que depuis que la vie m’a secouée. Je ne le répèterai jamais assez : l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin, elle est plus verte là où on l’arrose.
Et sinon du coup, comment on prend un nouveau départ ?
J’y viens j’y viens. Si vous aussi vous avez besoin de nourrir cette énergie de renouveau et de création, je crois qu’on peut naviguer à travers les 5 étapes qui suivent :
1 : Prendre le temps de se retourner sur ce qui s’est passé, et ce qui nous pousse à prendre un nouveau départ. Quelles habitudes laisser derrière, quels comportements transformer, quels évènements nous ont marqué.e, etc. L’idée ici est de lister ce sur quoi on veut tourner la page, comme pour dire « merci pour l’expérience, mais je vais passer autre chose ».
2 : Conscientiser (encore un truc qui demande du temps et de l’ancrage) ce que l’on veut pour la suite, se le noter et s’engager vis-à-vis de soi-même : personne ne viendra vérifier. Nous sommes des adultes, personne ne viendra vérifier si on s’est brossé les dents avant d’aller dormir. Nos engagements n’engagent que nous, autant s’engager en toute bonne foi.
3 : Identifier deux ou trois alliés qui vous soutiennent dans cette nouvelle direction : des amis, des collègues, de la famille, peu importe, l’idée est simplement de prendre quelques témoins et de les investir de cette mission. Comme pour un mariage, le rôle des témoins sera de nous soutenir, nous encourager et nous rappeler nos engagements. On ne réinvente pas l’eau tiède. D’ailleurs si besoin, n’hésitez pas à me raconter vos stratégies, et si vous avez besoin d’une alliée supplémentaire, faites moi signe !
4 : Agir concrètement, poser des actes qui nous emmènent dans cette nouvelle direction – ce que je fais aujourd’hui avec ce nouvel article héhé. La stratégie des petits pas sera toujours la bonne.
5 : Avancer, avancer, et avancer : il faut que du temps s’écoule pour qu’un nouveau départ s’ancre et nous emmène quelque part. Imaginons que c’est le début d’une rando, on ne peut raisonnablement pas s’attendre à la vue spectaculaire du sommet si on n’est partis que depuis 10 minutes. Allez un peu de courage mes ami.e.s.
Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui.