Quand on s’intéresse à la question large du sens du travail, ou qu’on s’interroge sur le sens de son job en particulier on a parfois le réflexe de se demander si un coaching ne pourrait pas nous aider à y voir plus clair. Et là arrive souvent cette épineuse question : qu’est ce qu’on peut réellement attendre d’un coaching, c’est quoi le résultat ?

En d’autres mots :

C’est quoi le retour sur investissement d’un coaching ?

Et oui, c’est une bonne question… Comme tout « produit » le coaching n’échappe pas à cette question du retour sur investissement.

Dès lors, on peut légitimement se poser la question, qu’est ce que j’obtiens quand je « m’offre » un coaching ? Et concrètement qu’est ce que je m’offre dans un coaching ? C’est quoi le « retour sur investissement » d’un coaching ?

Je suis toujours très transparente à ce sujet : il n’y a aucune garantie de résultat en réalité. Un coach qui vous garantirait un résultat, je serais curieuse de voir de plus près ses indicateurs de succès…

En coaching on fait un voyage, on démarre une aventure.

Le rôle du coach est de vous accompagner sur la route, de vous ouvrir la voie, de vous donner des outils mais en aucune façon il ne pourra faire le travail à votre place, ou vous garantir que vous atteindrez vos objectifs. Ce qui devrait être garanti c’est un engagement auprès de vous.

Je me propose de vous partager ici la thèse que j’ai défendue lors de ma certification de coaching. Je vous partage, mots pour mots, un extrait de mon mémoire. Il traduit aussi sincèrement que les mots me le permettent ma propre vision du métier.

Un coach c’est un peu comme un guide de haute montagne

« J’ai tenté l’ascension du Mont Blanc il y a quelques années maintenant, et ce fut une expérience particulièrement marquante pour moi. Expérience qui a fortement impacté ma vision de mon métier. Que je vous raconte : Alpiniste amateur mais passionnée, j’ai longtemps fantasmé sur le toit de l’Europe : Et là-haut, naïvement, j’ai fait ce rêve : être accompagnée par un guide de haute montagne bienveillant, qui m’accompagne à mon rythme, m’aidant à contourner les crevasses et à éviter les chutes de pierres : il ne marche pas à ma place, il ne porte pas mon sac à dos ; il veille en revanche à ce que j’utilise correctement mon piolet, il ajuste au besoin mon casque, et me rend attentive aux dangers…. Et lorsque je souffre, il m’encourage à poursuivre, me rappelant avec douceur mon objectif et la beauté qui m’attend. Et si je souffre trop, il m’invite à me reposer, à m’hydrater et à me nourrir. Et si je souffre encore trop, il m’invitera avec bienveillance à diviser mon objectif en sous-objectifs, afin d’atteindre celui-ci sereinement, un jour ou l’autre.

Voilà l’image à laquelle je rêvais, tandis que l’expérience tournait au désastre. Beaucoup de tensions, de dangers, de précipitation, et un manque bien réel de compassion et d’engagement de la part de nos guides. Je reste bloquée à mi-parcours et je n’ai même pas le droit de m’aventurer vers le sommet.

Mais c’est cette expérience qui m’a fait cheminer sur deux sujets déterminants :

Ma posture en tant que coach est d’accompagner mes clients vers leur objectif, avec bienveillance et en sécurisant l’avancement, sans donner ni conseil ni réponse, puisque c’est à chacun de trouver son chemin, sa voie, et ses solutions ; je choisi cette image d’être celle qui « va avec ».

Mais si on file encore un peu la métaphore, en coaching, je ne suis qu’un guide : je ne suis pas le funiculaire qui mécaniquement vous emporte et vous dépose au sommet. »

Il n’y a donc pas de garantie d’arriver au sommet, mais…

Il doit y avoir la garantie que le professionnel va mettre toutes les chances de votre côté.

Cela passe par une juste évaluation de votre projet, de votre tempérament et de votre motivation. Si on reprend l’image de la montagne, on doit  vérifier que l’objectif visé est à votre portée, que vous vous êtes entraîné, que vous avez l’équipement adapté et ce sera le job du coach de mettre son expertise à votre service : il vous montre la route, vous évite les crevasses, vous pousse et vous motive si vous avez une baisse d’énergie, vous aide si nécessaire dans certaines situations techniques.

Bref : quand on se « paye » un coaching, on ne s’achète pas le résultat, mais un moyen.

Le coaching c’est un outil que vous devez exploiter pour atteindre vos propres objectifs.

Il n’existe pas d’usine à rêve qui permettrait, après que vous soyez « passé à la caisse » de fabriquer sur mesure vos rêves. Vos rêves sont les vôtres et vous seul pourrez les atteindre. Comme le dit merveilleusement Saint Augustin, que je cite beaucoup :

« Avance sur ta route, car elle n’existe que par tes pas »

C’est votre route, vos pas, vos actions, vos décisions.

En tant que coach, on doit vous aiguiller, vous faire gagner du temps, et de l’énergie.

Celui ou celle qui se lance dans un coaching doit donc l’exploiter, en profiter pleinement et s’investir à 150%.

Qu’est ce que le coaching ne résout pas ?

Le coaching n’apporte pas de solution en soi, ou de réponses toutes faites ; ce n’est donc pas en signant un coaching, en bloquant des dates dans son agenda et en s’achetant le petit carnet comme je le recommande que les choses se résolvent. Le coaching nécessite vos actions et votre réflexion.

A vous, de transformer tout ce qui émergera du coaching en agissant, pour vivre vos rêves, et construire la vie professionnelle qui vous ressemble.

En conclusion : le coaching est un moyen, non un résultat.