Le bon moment c’est maintenant ?

En voilà une excellente question… J’ai rencontré de très nombreuses personnes dans ma carrière, toutes très préoccupées par leur carrière, leur vie professionnelles, parfois dépassées par le travail, parfois en perte de sens…, mais peu s’étaient réellement mises en mouvement pour prendre du recul et faire bouger les choses.

Et c’est une question qui revient vraiment très souvent :

C’est quand, finalement, le meilleur moment pour faire un coaching ?

Les classiques ne deviennent pas des classiques sans raison … C’est même un GRAND classique, tiré du recueil de petits contes d’Olivier Clerc, que je voudrais évoquer aujourd’hui pour répondre à cette question ! Je vous rassure dès maintenant, aucune grenouille n’a été sacrifiée pour concevoir cette théorie.

Une question revient souvent lorsqu’on envisage de faire un coaching : « comment savoir si c’est vraiment le bon moment pour moi ? » Ou encore, un commentaire que j’entends souvent également : « Oui ça me ferait du bien, mais ce n’est pas vraiment urgent, ça va passer… »

Sans transition, regardons de plus près comment se porte notre grenouille :

Si vous vouliez cuire une grenouille…

et que vous choisissez d’en jeter une dans l’eau bouillante, elle aurait un REFLEXE DE SURVIE qui lui ferait immédiatement quitter votre marmite d’eau bouillante. Un réflexe rapide et efficace lié à la violence du choc avec l’eau bouillante.

En revanche, je vous laisse vous représenter cette autre façon de procéder : Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement notre grenouille, elle est confiante, ne se méfie pas et ne s’inquiète de rien. Mais le feu est bel et bien allumé sous la marmite, et l’eau chauffe tranquillement, tout doucement, à tout petit feu.

L’eau est maintenant tiède.

La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager, même si elle n’est pas faite pour ce type d’environnement. La grenouille préfère bien naturellement les eaux froides… Mais enfin se dit-elle, c’est plutôt confortable, et puis c’est facile ici, elle connaît l’environnement, elle s’y sent en sécurité. L’idée seule d’envisager de bouger l’inquiète, donc elle préfère ne pas trop y penser. Elle nage déjà un peu moins, et un peu moins facilement…

La température de la marmite continue à grimper.

L’eau est maintenant plutôt chaude. C’est tout de même un peu plus que ne l’apprécierait la grenouille : elle est un peu engourdie disons, la chaleur la fatigue, elle se sent moins à l’aise, mais elle ne s’affole pas pour autant. Cette chaleur a finalement un peu tendance à l’endormir… Ainsi, elle ne réagit pas, et se laisse aller dans cet environnement qui la plonge doucement mais sûrement dans une forme de léthargie.

Le feu toujours allumé…

l’eau est désormais vraiment chaude. Et notre grenouille est maintenant dans un environnement franchement désagréable, mais elle s’est affaiblie, elle n’a plus de force, plus d’énergie, elle est complètement engourdie et désormais totalement léthargique. Alors elle continue à supporter cet environnement, et ne fait rien, car, en effet,  elle est trop fatiguée, trop engourdie.

quand faire un coaching ?

source de l’image : http://www.gilblog.org

Elle se dit sûrement que cela finira par passer, et elle n’a de toute façon plus suffisamment d’énergie pour rassembler ses forces et AGIR.

Si la température continue encore à monter, notre grenouille va tout simplement finir par cuire

Le bon moment ? C’est dès les premiers signes d’inconfort

Cette petite parabole très connue dans le monde du développement professionnel et personnel illustre très bien la nécessité de s’écouter, de ne pas s’endormir sur une situation que nous satisfait qu’à moitié, ou d’espérer que les choses changeront d’elles-mêmes. Oui, cela demandera un effort à court terme : et cela force à sortir de sa zone de confort, à se remettre en question et à quitter des choses qui sont douillettes ; mais souvent c’est au final une question de survie.

C’est malheureusement le grand problème du burn-out aujourd’hui.

Comment prévenir le burn-out ? De la même façon qu’on ne se laisse pas ébouillanter ! En prenant conscience que l’eau chauffe, et en agissant pour sortir de l’eau. Personne ne fait un burn-out du jour au lendemain, il y a toujours TOUJOURS des signes avant-coureurs.

On n’agit pas suffisamment tôt parce que généralement on n’assume pas, ou pire, on sous-estime les symptômes. Pourtant, les processus sont les mêmes que dans toute maladie : il y a des petits symptômes bénins, des petits désagréments, des petits bobos. Et comme on met l’étiquette « petit bobo » sur ces difficultés, on risque de passer à côté des signes avant-coureurs d’un vrai danger. Tous les maux du travail, burn-out, bore-out, brown-out etc. se manifestent, doucement mais sûrement, avant qu’on soit réellement incapable de se lever le matin.

Bien entendu, tous les petits désagréments du quotidien ne mènent pas à ces états graves. Mais il n’en reste pas moins utile de prendre régulièrement la température. En outre, ces petites difficultés peuvent être facilement « soignées » simplement en ré-enchantant réellement votre quotidien professionnel.

Comment décider de faire un coaching ?

Avant toute chose, vous êtes le pilote, c’est donc à vous de sentir. Je recommande généralement de se poser régulièrement (une fois tous les 2 ou 3 mois par exemple) sur sa vie professionnelle et de vérifier qu’elle a toujours du sens, qu’elle vous apporte toujours de la satisfaction et qu’elle n’est pas source d’inconfort ou de réelles difficultés.

A ce stade, plusieurs possibilités :

1. Tout va pour le mieux dans le meilleur du monde : magnifique je suis ravie pour vous ! Clairement, vous n’avez pas besoin de moi 😉

2. Ça va bof-bof, même si vous n’êtes pas malheureux.se : mais on est d’accord, ça pourrait être mieux ?

3. Ça ne va déjà plus ou alors s’il y a déjà en vous un grand désir de changement, il est probablement temps de prendre les choses en main.

Dans le cas 2 ou 3, un regard extérieur vous sera extrêmement utile, et c’est à ce moment que vous pouvez décider de démarrer un coaching :

  • Soit il vous suffira de ré-enchanter votre vie professionnelle, en recréant du sens et de la joie dans votre quotidien.
  • Soit vous êtes effectivement sur une voie un peu glissante qui mène à des températures moins confortables pour la grenouille que vous êtes, si vous voyez ce que je veux dire…. Dans ce cas, il pourra être vraiment utile, pour vous, de prendre de la hauteur et du recul, notamment au moyen d’un coaching.

Mais qu’est ce que ça apporte réellement un coaching ?

Le coaching d’une certaine façon c’est le système, construit exclusivement pour vous, qui vous aide : soit à sortir de la marmite, soit à baisser la température de l’eau. Concrètement, un coaching vous permet, grâce à un regard et une aide à la fois exigeante, bienveillante et challengeante :

  • D’analyser réellement et en profondeur ce qui ne va pas
  • De comprendre pourquoi ça ne va pas,
  • et surtout comment faire pour le transformer, et solutionner la difficulté

C’est donc bien un processus à mener, et non réellement un résultat à obtenir. J’en parle un plus précisément dans cet article qui aborde la question du « retour sur investissement »qu’on peut légitimement attendre d’un coaching.

Un peu tous les jours ?

J’aime beaucoup cette image d’un patient avec son médecin (C’est un cartoon !) : Le médecin parle de la nécessité de faire du sport au quotidien à un patient qui manifestement n’est pas très emballé par la perspective. Le médecin lui demande alors : Vous préférez faire 30 minutes d’exercice par jour ou être mort tous les jours 24h sur 24 ?

Je trouve que cette image s’applique bien au développement professionnel : la qualité de vie professionnelle s’entretient tous les jours, ou du moins très régulièrement, notamment en vérifiant que les choses ont toujours du sens, et en agissant chaque jour pour enchanter sa vie professionnelle.

En synthèse le coaching c’est quand…

On sent, dans son quotidien professionnel, qu’il y a un peu trop de choses qui clochent.

Et le meilleur moment c’est dès qu’on en prend conscience.

Car plus on attend, plus l’inconfort prend racine, plus on s’habitue et plus, comme la grenouille, on s’endort.

Si vous sentez que l’eau chauffe vous savez ce qu’il vous reste à faire 🙂