Je ne suis plus bien et j’en ai marre de mon boulot…
Je me souviens de l’époque où je me suis dit cela. Pour la toute première fois dans ma carrière (dans les ressources humaines, en plus…) j’en avais marre de travailler, j’étais fatiguée, désenchantée, et j’avais l’impression d’avoir perdu le sens de ma mission. J’avais une petite trentaine d’années et j’étais au pot de départ en retraite de mon père. Je savais tout ce qu’il souhaitait faire de sa vie à présent : Comment il allait occuper ses journée, ce qu’il allait entreprendre… Et je me suis dit : « vraiment, j’en ai marre de ce boulot, vivement la retraite ».
Mais dans la seconde qui a suivi, j’ai pris terriblement peur ! Si à 30 ans je me réjouis du moment où je partirai à la retraite, je suis mal barrée… Parce que je suis convaincue que le travail est essentiel pour bien vivre. D’ailleurs, ce n’était pas réellement que je n’avais plus envie de travailler. C’était surtout ce job, cette entreprise, cette situation qui n’avait plus de sens pour moi.
Tout avait pourtant bien commencé…
A cette époque je venais tout juste de changer de job. J’occupais depuis quelques mois un nouveau poste dans les ressources humaines d’une grande et belle entreprise, qui, sur le papier, me convenait parfaitement. Le job était aligné sur mon expérience, et représentait une suite logique dans ma carrière. L’offre d’emploi m’avait vendu du rêve – ça c’est un truc au sujet duquel je ne me ferai plus avoir, par contre !
J’avait rejoint une grande entreprise française que j’aimais beaucoup et dont j’étais déjà une cliente régulière. J’aimais ses valeurs, son approche, les services qu’elles offrait, son métier. J’aimais la marque, que je connaissais déjà très bien ! Et surtout, bien sur, le job me plaisait et entrait parfaitement dans le champ de mes compétences…!
En plus de cela, le bureau était à 15 minutes de chez moi.
Sur le papier, tout allait bien.
Pourtant…
Je me suis rendu compte, petit à petit, et mois après mois, que ce job ne tenait pas ses promesses. Au bout d’environ huit mois j’ai commencé à en avoir vraiment marre :
- Je m’ennuyais alors que l’offre d’emploi promettait beaucoup de challenges
- La mission du job était finalement beaucoup moins large et beaucoup moins excitante que promis
- J’avais l’impression diffuse de ne jamais pouvoir vraiment faire les choses comme je l’entendais. Je devais rendre des comptes pour les plus petites actions, et j’avais la sensation de ne jamais pouvoir prendre d’initiatives.
- Je ne comptais pas mes heures mais ne me sentais pas reconnue, pas valorisée, et les promesses d’augmentations de salaire n’étaient pas tenues
- J’avais l’impression de ne pas pouvoir exprimer et exploiter mes ressources
- Je ne me sentais pas à ma place, voire même pas réellement utile : je me sentais déconnectée de la mission première pour laquelle j’avais signé
- Ma manager me heurtait beaucoup. Elle avait une communication qui me blessait, même involontairement.
- Je n’arrivais pas vraiment à connecter avec mes collègues. Leurs centres d’intérêt, les valeurs, les idées… me semblaient très éloignés des miens.
- Mes conditions de travail ne me plaisaient finalement pas. Les horaires, modalités d’organisation, obligations de temps de présence me semblaient souvent vides de sens, et m’irritaient au plus haut point.
BREF : Chaque jour je ressentais de petites irritations et de petits agacements, dès le matin. Je rentrais chez moi le soir vidée de mon énergie. La situation était de plus en plus désagréable. Des éléments qui ne sont jamais très graves pris individuellement mais qui, mis bout à bout, font un ensemble pénible et un quotidien difficile. Et j’ai commencé à en avoir vraiment marre de ce boulot, de cette entreprise, et de ce poste.
Je réfléchissais à changer d’emploi, ou peut-être même à quitter l’entreprise. Et je refusais de me mettre en arrêt maladie pour un supposé bore-out. Je me demandais comment quitter cette situation, parce que je ressentais un mal-être global, diffus, et cela ne pouvait plus durer, mais…
Alors qu’est ce que j’ai fait ?
Eh bien j’ai d’abord fait avec : j’ai fait le dos rond, et j’ai fait comme si tout allait bien. Ce qui est peut-être la pire erreur à faire ! Je croyais encore, dur comme fer, que si je faisais semblant, ça pourrait passer. Que peut-être la situation s’améliorerait. Que cette sorte de mal-être diffus ne durerait pas…
Alors j’ai fait semblant, et j’ai continué comme un bon petit soldat. J’ai souri, et j’ai fait comme si je n’étais pas irritée, ni frustrée, ni quoi que ce soit de cet ordre. J’ai fait semblant, auprès de ma manager, auprès de mes collègues, de mon patron, auprès de nos clients.
Avec le recul, j’ai un peu l’impression d’avoir simplement voulu avancer alors qu’il y avait un mur en face de moi. De m’obstiner. Et je sais aujourd’hui tout ce que j’aurais pu, du et voulu faire différemment…
Mais j’ai continué, tête baissée. Et mon petit « j’en ai marre du boulot » s’est peu à peu transformé en « je ne peux plus supporter mon job ».
J’ai tenu environ dix-huit mois, j’ai négocié une rupture conventionnelle en quelques mois pour fuir, et j’ai mis presque deux ans à m’en remettre. C’est pas glorieux !
Tout ce que j’aurais voulu faire différemment
La première chose je crois, c’est qu’il faut pouvoir se poser les bonnes questions. Il faut prendre le temps, avant toute chose, d’analyser ce qu’on vit. Il faut pouvoir faire le point de façon globale, honnête et responsable. Prendre petit à petit du recul sur tout cela : sur votre job, vos conditions de travail, sur la société ou le secteur dans lequel vous travaillez, votre service peut-être même. Sur votre vie professionnelle de façon globale.
Je crois que c’est surtout pour ça que j’ai développé ce test très tôt quand j’ai créé ma société d’accompagnement : Quand on …
- s’ennuie,
- qu’on a de moins en moins envie de se lever le matin,
- qu’on réfléchit à quitter son travail mais sans savoir vraiment vers quoi aller,
- ou qu’on n’est pas loin du burn out… :
Il est essentiel de se poser les bonnes questions ! D’où l’importance de ce test que j’ai développé, qui permet en 10 minutes de se poser de vraies questions), de comprendre pourquoi pourquoi ça ne va pas, et ce que vous pouvez faire !
J’en ai marre du boulot … mais de quoi exactement ?
A l’époque je crois que j’avais accusé la terre entière de mes malheurs et de mes difficultés… Alors qu’avec un peu d’honnêteté intellectuelle j’aurais pu y voir plus clair. J’avais l’impression que ma situation était inextricable. Mais chaque problème a sa solution, et si on se comporte en adulte responsable, on est en capacité d’agir bien plus efficacement, et de voir les vraies solutions !
Donc la première chose que j’aurais du faire pour commencer c’est la liste de mes irritants. Prendre le temps de les observer avec attention. Pourquoi ? Parce que ce qui se mesure s’améliore, et qu’on ne souhaite pas ici prendre des décisions à la va-vite. Quitter un job pour de mauvaises raisons, ou se mettre en arrêt maladie trop vite. Voilà donc ce que je vous propose : passer en revue l’ensemble de la situation.
Qu’est ce qui ne va pas, exactement ? OK, soyons précis ici !
« Ce qui se mesure s’améliore » : il convient donc de regarder la situation plus en détail.
- Qu’est ce qui pose problème concrètement ? Dans mes conditions de travail : mes horaires, mon environnement, le temps de trajet, le temps de travail…
- Qu’est ce qui pose problème dans les rapports humains ? La relation avec mon patron, les commentaires de mon manager, la relation avec mes collègues ?
- Parmi mes frustrations, qu’est ce qui est grave, réellement problématique et qu’est ce qui est de l’ordre du caprice (soyons déjà honnêtes avec nous-mêmes!) ? Distinguer le grave du caprice permet de relativiser
- Au sujet de ce qui m’agace : Qu’est ce qui dépend de moi et qu’est ce qui ne dépend pas de moi ?
- De tout ce qui me pose problème, qu’est ce qui est en mon pouvoir de changer, ou d’accepter, et qu’est ce qui ne l’est pas ?
- De quoi ai-je réellement marre et de quoi aurais-je vraiment envie?
Ce ne sont pas des questions faciles, mais les réponses sont essentielles, car elles permettront de prendre les bonnes décisions. Et pour vous aider à débroussailler ça, il y a toujours ce premier test.
Quand on en a marre de bosser, il faut se concentrer sur son « pour – quoi «
Pour quoi (en deux mots) on fait les choses : Voilà bien une question centrale, essentielle, déterminante même ! Et ce dans toute situation, même difficile. Car souvent quand on est agacé ou déçu, on a presque oublié d’où on est parti, et pourquoi on se lève le matin. Il faut pourtant voir tous les éléments positifs qui sont présents malgré tout, parce que vous êtes seul responsable de la façon dont vous vivez votre quotidien professionnel !
Et même si on a envie d’aller vers autre chose (ce qui est toujours possible) se rendre compte du positif qui est déjà là est capital, ne serait-ce que pour passer de belles journées (ou de moins désagréables !)
- Qu’est ce que ce job m’apporte – au quotidien ou de façon globale ? Un salaire, une mission, un rôle, l’impression d’être utile, de l’occupation, du challenge, une raison de me lever le matin…?
- Pourquoi j’avais choisi ce boulot au départ, est cette raison est-elle toujours d’actualité ?
- Qu’est ce qui me fait plaisir de temps en temps ? Mes collègues, mes conditions de travail, l’ambiance entre nous?
- Qu’est ce que je peux faire ? Qu’est ce que je veux faire ? Sur quoi je peux et veux agir ?
Agir et ne pas attendre
En effet, en toutes situations l’essentiel est toujours l’action. C’est le seul moteur qui permet de changer les choses.
Comme le disait Eleanor Roosevelt:
« L’action engendre son propre courage. Sa propre énergie. Une confiance en soi accrue qu’il est impossible d’acquérir autrement »
5 choses que vous pouvez faire (facilement)
1 Demander de l’aide.
C’est peut-être déjà la toute première étape ! Reconnaître que quelqu’un d’extérieur peut vous aider. Vous aider à y voir plus clair, vous aider à ré-enchanter les choses, et vous aider à trouver votre propre solution. Vous pouvez chercher de l’aide auprès de nombreuses personnes ou instances différentes : un collègue, un ami, un conseiller, ou un professionnel spécialisé (j’en connais de très bons, et je partage mon carnet d’adresse si besoin). L’essentiel est de prendre conscience que, de temps en temps, on peut avoir besoin d’un petit coup de pouce.
2 Prendre un carnet, et …
Mettre à plat ses pensées. Si je vous demande de multiplier 23 par 45 là tout de suite, de tête, comment vous le sentez ? Moyen ? C’est normal. Prenez en revanche un papier et un stylo, et posez la multiplication. Je n’ai aucun doute sur le fait, que tôt ou tard, vous trouverez la solution ! Car oui, c’est probablement LA technique la plus efficace, la plus utile et la moins chère du monde pour trouver toutes sortes de réponses : poser les choses à plat sur le papier, et voir ce qui émerge.
3 Prendre du recul
En ayant des activités qui mettent à distance l’émotion négative. L’objectif ici est simplement de vous permettre de ne pas subir vos émotions difficiles, ou l’éventuelle pression. De nombreuses activités permettent de décompresser, et de placer la difficulté à distance : la méditation, le sport, les activités artistiques… Il faut simplement trouver celle qui vous permettra de prendre du recul efficacement. Pour moi, la méditation et mon carnet m’a tout bonnement sauvée du burn-out. Et la course à pied, les douches froides, la lecture m’ont aidée à surmonter toutes les difficultés vécues ces dernières années.
4 Réfléchir activement à la suite
Le mieux pour faire cela efficacement reste d’être bien accompagné.e parce qu’on est souvent mauvais juge pour soi-même. L’objectif ici est de réfléchir intelligemment et honnêtement : quelles sont les options, de formation, d’évolution, en interne, en externe, quelles sont vos réelles possibilités ? Mais je dis bien réfléchir : réfléchir avant d’agir. Le carnet est extrêmement utile pour cela, et c’est à mes yeux le meilleur outil possible.
5 Investir d’autres sphères de sa vie
Même si votre emploi vous pèse, il est essentiel de voir aussi plus large et plus grand, afin que cela ne pollue pas votre vision globale, et votre humeur au quotidien. Parce que nous sommes tous aussi autre chose que notre métier, notre emploi, notre carrière…. Quelles sont les choses qui vous plaisent, quels sont vos talents, vos envies, vos rêves, vos aspirations ? Vous êtes plein de ressources, faites-vous confiance !
5 choses qu’il ne faut (surtout) pas faire
- Quitter son job, son entreprise ou son service sans prendre le temps de se remettre en cause. J’ai vu beaucoup de personnes sortir de l’emploi pour ces mauvaises raisons : incriminant leur manager, leur patron, leur entreprise, et oubliant tout ce qu’elles-mêmes pouvaient déjà faire. Il ne faut jamais compter que sur l’environnement extérieur, car la solution est toujours partagée à 50/50 entre vous et les autres.
- Changer de métier sur un coup de tête . L’herbe n’est (presque) jamais plus verte ailleurs : elle est plus verte là où on l’arrose. C’est bien pour cela qu’il faut agir, ré-enchanter ce qui peut l’être, avant d’envisager tout changement ! J’insiste beaucoup sur le sujet dans cet article sur comment changer de travail.
- Nier son mal-être ou faire semblant. Il y a une parole de développement personnel que je trouve toujours très impactante : « Ce qui ne s’exprime pas s’imprime ». Donc… il me semble essentiel de ne pas faire l’autruche. J’insiste sur l’importance de savoir demander de l’aide.
- Sauter sur le bilan de compétence. S’il y a bien un démarche qui cristallise beaucoup de frustrations c’est celle-ci. Souvent on en attend beaucoup alors que le bilan de compétences doit répondre à des objectifs très spécifiques !
- Se mettre en arrêt maladie immédiatement. Eh non : car rien ne se règlera si vous êtes loin de votre emploi ! Vos relations avec votre patron ne s’amélioreront pas. Vos missions n’en deviendront pas plus intéressantes. Vous ne vous sentirez pas plus utile ou plus valorisé, bien au contraire. Votre salaire n’aura aucune chance d’augmenter et votre carrière aucune chance de progresser ! Vous n’aurez pas non plus plus envie de lever le matin. Et aussi étrange que cela puisse sembler, vous ne ressentirez pas moins de pression et vous n’aurez pas vraiment plus de temps pour vous.
Quand on en a marre, on est plus enclin à baisser les bras… Ce qui n’est jamais une bonne idée.
Donc :
- Première étape : Prendre conscience, réfléchir, faire le point, demander de l’aide.
- Deuxième étape : Agir, faire de son mieux, reprendre les choses en main.
C’est aussi pour ça je prépare actuellement un BOX dans laquelle je rassemble tous les outils et pistes à suivre avant de quitter son job. Même si on en a vraiment marre, il y a des choses essentielles à mettre en oeuvre et des décisions importantes à prendre avant de tout quitter, ou de chercher un autre emploi, dans une autre entreprise. Et je parle d’expérience !
Cela évite les regrets, les échecs, mais aussi, surtout, de reproduire les mêmes difficultés dans un prochain poste, ou dans un nouveau métier. Les décisions prises dans une situation de mal-être ne sont jamais très bonnes !
« J’en ai marre du boulot, c’est grave ? » NON : Vous pouvez me faire confiance, il y a plein de choses à faire, et ce dès le matin ! Vous pouvez tous les jours changer une petite chose. Chaque soir mesurer vos progrès, aussi petits soient-ils. Et vous pouvez chaque jour contribuer à la solution ! N’hésitez pas à partager vos idées ou vos interrogations en commentaire !
Et ce n’est qu’une fois que vous aurez exploré tout ça qu’il pourra être opportun d’envisager un changement !
Salut Fanny, merci pour ton article… je me reconnais dans la situation que tu décris, mais honnêtement, je n’aime plus du tout mon job, (alors que j’aime énormément mon métier) et je ne pense qu’à une chose c’est à changer d’entreprise.
OK peut-être qu’un peu d’aide ne me ferait pas de mal, je sais pas trop. Je n aime plus le quotidien que j’ai, et je ne supporte plus mes conditions de travails, mes horaires, l’organisation, la pression… Chaque soir je suis soulagé de partir, et chaque matin j’ai la boule au ventre, et la journée je travaille comme un fou.
Maintenant ça dure depuis euh, des mois, des mois et des mois… Honnêtement j ai pas envie de travailler sans ces conditions. Et je ne te parle pas de mon … de chef. Bon ok, partir n’est peut-être pas la solution…
Du coup je me dis que je peux déjà essayer de sortir un peu la tête de l’eau, en prenant un peu plus de distance peut-être… Mais si tu as des conseils n’hésites pas, n’importe quel coup de pouce, même tout simple, me sera utile !! D’avance merci pour ta réponse…
Jérôme
Bonjour Jérôme
Merci pour ton commentaire, et oui, je ne peux que t’encourager dans cette voie. J’ai l’impression que ta situation est l’une des plus frustrantes : on aime son job, on travaille (ou on travaillait?) avec enthousiasme mais les conditions dans lesquelles on exerce sa mission ne sont plus du tout acceptables… J’ai envie de te répondre en insistant sur un point spécifique : essaye de prendre du recul dans un premier temps, car il me semble urgent que tu puisses sortir la tête de l’eau : sport, méditation, marche, etc. Juste pour prendre soin de toi. Regarde ce qui te fait le plus de bien et travaille à mettre ça dans ton quotidien. Ensuite, prends du recul en mettant tes irritants sur papier. Le carnet, tous les jours, le matin, le midi, le soir, comme tu le sens : c’est le truc le plus simple mais aussi le plus puissant ! Fais le point sur la réalité concrète de ce qui te pose problème dans ta situation au quotidien, et tu verras émerger ce qui est la meilleure solution pour toi. Parfois partir est la solution, mais il faut faire le deuil de ce qu’on n’a pas eu. Parfois oui, changer d’entreprise est la solution, même si c’est décevant. Ce qui est essentiel pour toi, c’est de pouvoir conserver, voire amplifier ce que tu aimes dans ton job, et de voir ce que tu peux transformer, dans ton entreprise ou ailleurs. N’hésite pas à me partager tes réflexions en commentaire ou par email, si tu veux un peu d’aide ;).
Bonjour,
Ca fait des mois et des mois que j’ai l’impression de tourner en rond, je travaille, mais je m’ennuie. J’ai un peu honte de le dire, quand tout le monde fait un burn out, alors que moi je trouve le temps long… Je crois que je ne peux pas sortir de cette situation parce que mon salaire est très élevé et je ne pourrais pas en trouver un aussi haut ailleurs, de toute façon c’est ce que les services des ressources humaines nous répètent en permanence…..
Merci en tout cas pour les idées, du coup j’essayerai de prendre du recul. On verra déjà…
Bonjour Emmanuel,
Ah la difficulté du salaire…. je suis passée par là, je connais votre situation. Merci beaucoup, tout d’abord, pour votre commentaire ! C’est le piège du salaire, de la prison dorée. Trouver le temps long, s’ennuyer, est aussi douloureux qu’un burn out, c’est le principe do bore-out. Je suis intimement convaincue que les outils que j’évoque en matière de ré-enchantement dans le livre pourraient beaucoup vous aider à trouver un peu plus de sens au quotidien, n’hésitez pas à jeter un oeil déjà à cet article aussi ! « Faire ce qu’on aime c’est la liberté, aimer ce qu’on fait c’est le bonheur ! » Il y a sûrement quelques pistes pour vous à ce sujet…
Bonjour, je me reconnais en tout point dans ce qui est décrit dans le post. Je ne trouve plus de sens à ce que fais Et mon statut de salarié me pèse de plus en plus . Ne reste plus que le côté alimentaire…
Une évasion ça se prépare …je réfléchis à une reconversion, ou un mi temps pour avoir plus de temps perso …pas facile. J’évacue en faisant un peu de footing.
Bonne continuation et bon courage à tous ceux dans le même cas.
Bonjour Émilie ! Je te remercie pour ton commentaire, et ta sincérité. Mon ptit doigt me dit que tu es sur la bonne voie, et je sais par expérience que le footing est un excellent exutoire 🙂 Par expérience je peux aussi te confirmer que cette route prend du temps, mais tu verras, le voyage est magnifique ! A ta dispo si tu veux en échanger 🙂
Bonjour
Je me reconnais tout à fait dans votre récit. Cela fait plus de 10 ans que je travaille dans la même entreprise au même poste. Cela fait 3 ans que j’essaye d’évoluer, mais rien n’y fait. Je suis toujours au même poste. Beaucoup de fausses promesses de la part de la hiérarchie. J’ai commencé un bilan de compétence et souhaiterais réduire mon temps de travail de 39h à 35h pour pouvoir faire une formation hors temps de travail et me reconvertir dans un autre secteur d’activité. Je ne sais pas comment argumenter auprès de mon employeur. Meid je pense que ce serait la meilleure solution pour moi.
Bonjour Mila ! Merci pour votre commentaire, je comprends parfaitement ce que vous exprimez et ce que vous traversez. C’est vrai que ces périodes peuvent être tellement frustrantes et tellement délicates. Mais je vous assure qu’il y a des portes de sortie, il faut juste aller les chercher, se mettre en mouvement et parfois prendre des risques. Bilan de compétences pourquoi pas, mais il y a certainement plein de petites choses à faire avant aussi ! Avez-vous fait l’anti-bilan de compétence que je propose ? Ce serait une belle première étape je pense, et vous auriez plein de premières petites pistes ! En tous cas n’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez en échanger de vive voix ! Et je vous envoie plein de confiance et d’énergie, vous avez tout ce qu’il faut pour transformer votre vie pro j’en suis convaincue !
Bonjour Fanny, cela fait 9 ans que je suis dans la même entreprise, qui a vécu plusieurs fusions. Je suis assistante de direction et ai travaillé dans 3 directions différentes. Bien que les salaires ne soient pas très élevés, cette entreprise offre de bonnes conditions de travail, des possibilités de mobilité interne et l’ambiance y est agréable dans l’ensemble. Mais voilà ça fait 9 ans, je sens bien que j’arrive à la fin, il y a des valeurs de l’entreprise (qui m’a déçue) que je ne partage plus aujourd’hui et je trouve que c’est qqch d’important. Je ne me sens pas toujours à ma place dans la direction où je suis actuellement, dans laquelle je ne retrouve pas mon identité et la présence de certains de mes collègues me dérange. Cela me mine beaucoup, je rumine énormément, je dors mal, j’ai la boule au ventre quand j’y pense (et c’est de plus en plus souvent). Je sens au fond de moi qu’il est temps de passer à autre chose, mais j’ai des peurs qui me bloquent (peur de ne pas y arriver, que mon profil ou ma personnalité ne plaisent pas) et cela m’empêche de sauter le pas vers le changement, bien que j’en ressente l’envie et le besoin. J’avais envisagé de faire un bilan de compétences pour une reconversion professionnelle (c’est un début de piste). Mais je pense que le fait simplement de changer d’entreprise tout en exerçant le même poste me suffirait pour retrouver un épanouissement. Rien que de m’imaginer ailleurs, dans une autre entreprise, un autre fonctionnement, avec de nouveaux collègues que je ne connais pas et qui ne me connaissent pas ainsi que dans une ambiance de travail différente et surtout entendre parler d’autres choses, me fait du bien. J’aimerais retrouver l’enthousiasme que j’avais, qui avec les années s’est essoufflé. J’essaie en même temps de me raisonner et de me dire que mon cas n’est pas désespéré et qu’il n’y a rien de « grave » dans tout ça, même si je suis très vite rattrapée par mes démons intérieurs ! Bref, ça fait 9 ans et j’étouffe ! 🙂
Bonjour Anne, merci beaucoup pour votre commentaire plein d’humilité et d’humanité. En effet ce sont des réflexions qui peuvent être longues et fatigantes, mais s’il y a bien un conseil que je ne cesse de donner, c’est de faire confiance à votre intuition. Parfois un petit changement suffit en effet, soit dans notre environnement soit dans le regard que NOUS portons sur notre environnement. Choisir de changer ou non d’entreprise peut être une décision difficile, mais si vous prenez le temps de vous y confronter, de laisser les choses émerger nul doute que votre vérité sincère fera surface. Je me suis permis de vous envoyer un petit mail pour aller plus loin dans l’analyse, n’hésitez pas si vous souhaitez que nous poursuivions les échanges 🙂
C’est quand même incroyable le nombre de personnes qui n’en peuvent plus de leur job! personnellement je ne m’ennuie pas une seconde sur mon poste ( femme de chambre) : je survit à l’esclavagisme moderne: 2 salariées pour 45 chambres à faire en 5 heures seulement ! qui dit mieux? le matin quand je me réveille j’ai l’impression qu’un train m’a roulé dessus. Je suis vidée! Je ne supporte plus aucune critique, je ne peu plus entendre des conseils. On est dirigé par des bureaucrates qui cliquent sur leurs claviers d’ordinateurs et qui ne comprennent pas qu’un chariot de linge ca ne se recharge pas tout seul et que les poubelles ne descendent pas d’elles mêmes dans les bennes du sous sol.
A qui profite le crime? telle est la question!
Bonjour Emilie et merci pour votre commentaire qui m’a beaucoup touchée, et qui me rappelle (je ne peux parler que pour moi, mais il devrait aussi résonner pour d’autres…) que chaque métier a ses avantages et ses inconvénients mais que certains sont également bien plus pénibles que d’autres. Merci pour votre énergie, pour votre persévérance, et merci de la part de toutes celles et ceux qui profitent de votre travail sans savoir que c’est vous qui l’avez réalisé, sans savoir que c’est vous qui leur permettez de profiter d’une nuit quelque part dans un endroit propre. C’est parfois très pénible de ne pas se rendre compte à quel point notre travail est apprécié et utile, alors merci à vous. Si vous souhaitez même juste en échanger de vive voix n’hésitez pas ! Plein de courage et d’énergie à vous.
Merci pour cet article qui a beaucoup raisonné en moi !
Depuis que j’ai terminé mes études, je me suis toujours demandé si j’étais dans le bon domaine. Assistante de direction dans l’industrie, je manque cruellement de sens au travail, j’aimerais tellement me réjouir d’aider des humains plutôt que d’aider une entreprise « à se faire toujours plus d’argent ».
Mais voilà, j’ai peur de decevoir, peur de la réaction de mes collègues et de mes chefs qui sont loin d’imaginer comme je me sens à l’intérieur, faisant preuve de beaucoup d’entrain quand je travaille.
Et puis bon, changer de domaine c’est une chose mais il faut être sûre de choisir le bon cette fois ci..
Bonjour Romane et merci pour ce commentaire plein de sincérité. Eh oui je crois que vous touchez bien du doigt le coeur du sujet, à savoir être pleinement authentique, cohérent, dans ses actions du quotidien… Et surtout, surtout, ne pas faire semblant seulement pour faire plaisir. C’est un chemin pas toujours simple, mais peu à peu on y arrive !
Bonjour,
Je viens de lire votre article et je me retrouve complètement dans l’ensemble des points.
Actuellement sur un poste en recrutement au sein d’une entreprise avec un salaire très confortable, je m’ennuie terriblement : je suis seule sur mon poste et gère les recrutements d’entreprises régionales. Je me sens très isolée et surtout trop bien payée pour ce que je fais. S’en suit de l’ennui, une forte baisse de motivation et surtout un terrible syndrome de l’imposteur. J’aime mon métier mais je n’aime pas la situation dans laquelle je suis. J’ai l’impression de m’être trompée et du coup de ne plus vouloir rester dans cette entreprise. Mais l’herbe n’est pas plus verte ailleurs! C’est horrible de se sentir démotivée jour après jour.
Bonjour Sonia, et merci beaucoup pour votre commentaire plein de coeur. Je sais qu’il y a parfois comme ça des périodes étranges où l’on se sent très en incohérence avec ce que l’on fait comme travail. N’hésitez pas à me passer un ptit coup de fil pour échanger, parfois simplement échanger avec une personne extérieure aide à changer de regard. Et n’oubliez pas la fin de la citation… l’herbe n’est certes pas plus verte ailleurs mais… elle l’est là où on l’arrose : que pouvez-vous arroser de votre côté ? Qu’est ce que votre job vous permet de faire ? Au plaisir de poursuivre les échanges avec vous, et prenez bien soin de vous !